GEJ8 Faiblesse de l'homme

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GEJ8 C19
Faiblesse de l'homme

 

1. Je dis : « Quoi que vous fassiez, faites-le toujours en Mon nom, car rien de ce que vous ferez sans Moi ne sera utile au salut de vos âmes ! Et, quand bien même vous aurez fait tout ce qui vous est ordonné ou conseillé pour atteindre la vie éternelle, dites-vous et confessez devant tous que vous avez été des serviteurs paresseux et inutiles ! Car Dieu seul est tout en toute chose et fait tout le bien en l'homme.

2. Lorsqu'un homme fait la volonté reconnue de Dieu, il ne le fait pas de sa propre volonté, mais selon la volonté de Dieu ; et ce que la volonté de Dieu accomplit en l'homme, ou même dans l'ange déjà pur, n'est assurément pas l'œuvre de l'homme ou de l'ange seul, mais de Celui selon la volonté de qui cette œuvre a été accomplie.

3. Pour l'homme, œuvrer pour son salut consiste seulement à faire librement sienne, par amour et vrai respect de Dieu, la volonté divine qu'il a reconnue, et à s'y conformer pleinement. Mais, dès lors, ce n'est plus la volonté de l'homme, mais celle de Dieu qui, en l'homme, fait tout le bien, et le bien en l'homme n'est donc rien d'autre que l’œuvre de Dieu, et le juste doit le reconnaître dans sa vraie humilité. Car un homme qui s'attribue tout le mérite d'une bonne action montre par là qu'il ne se connaît pas lui-même, et Dieu encore moins, et il est donc bien loin du royaume de Dieu.

4. Aussi, rendez gloire à Dieu en toute chose et agissez toujours en Son nom, et vous aurez en vous l'amour de Dieu. Et avoir en soi l'amour de Dieu, c'est avoir tout pour l'éternité.

5. En outre, retenez bien ceci : quand l'homme transgresse la volonté reconnue de Dieu en faisant le mal, son acte lui appartient pleinement et n'est pas l’œuvre de Dieu ; car en cela, il n'a pas subordonné son libre arbitre à la volonté reconnue de Dieu, mais n'a fait que s'opposer à celle-ci, et l'on peut donc dire en toute justice que ses mauvaises actions lui appartiennent pleinement. Et c'est précisément par ce mauvais usage qu'il fait de son libre arbitre que l'homme se juge lui-même et fait son propre malheur par son aveuglement.

6. Dans ces choses spirituelles, il en va un peu comme d'un sage général avec les soldats qu'il commande. Les soldats doivent certes affronter par milliers un combat sanglant, mais aucun n'a le droit de se battre autrement que selon les plans du général. Celui qui obéit est heureux au combat ; mais si l'un des nombreux guerriers se disait : "Ah, moi aussi, je suis courageux et fort, et je connais l'art de la guerre ! Je combattrai de mon propre chef et gagnerai une couronne !", et s'il quittait alors les lignes de bataille tracées par le général plein d'expérience, il serait autant dire perdu, car il serait très vite pris par l'ennemi et mis à mal. A qui la faute alors ? A lui seul ! Pourquoi n'a-t-il pas fait sienne une fois pour toutes la volonté de son sage général ? Avec les autres, il lui eût été facile de battre l'ennemi. Mais, en voulant être lui-même à la fois soldat et général, il est devenu une proie facile.

7. Et Je suis Moi-même, et Moi seul, un général pour la vie contre tout ce qui en est ennemi. Qui combat sous Mes ordres et selon Mes plans combattra sans peine les ennemis de la vie et les vaincra tout aussi aisément ; mais qui voudra partir en guerre contre eux sans moi, suivant son propre jugement et de son propre chef, sera pris et mis à mal. Et, lorsqu'il sera dans cette cruelle captivité, qui l'en délivrera, si c'est en lui-même qu'il doit chercher et combattre les pires ennemis de sa vie.

8. Mais si un homme, à Mes côtés, remporte facilement la victoire sur des ennemis nombreux, cette victoire est Mon œuvre, car il n'a pu la remporter qu'en suivant exactement Ma volonté, Mon dessein et Mon conseil. Et si la victoire est Mon œuvre, la gloire et le mérite M'en reviennent aussi !

9. J'espère que vous comprenez assez maintenant comment et pourquoi, sans Moi, vous ne pouvez rien faire de méritoire pour le salut éternel de vos âmes, et pourquoi, même lorsque vous avez suivi tous les sages commandements qui vous ont été donnés, vous devez confesser devant Moi que vous n'avez été que des serviteurs paresseux et inutiles à Mes côtés.

10. Lorsqu'un paysan travaille son champ, il l'engraisse, puis laboure le sol avec la charrue, sème le grain dans les sillons et l'enfouit avec la herse, après quoi il n'a plus rien à faire jusqu'à la moisson. La moisson sera-t-elle donc l’œuvre du seul paysan, qui en aura tout le mérite, ou ne sera-t-elle pas plutôt du début à la fin Mon œuvre méritoire ? Qui a donné au paysan les deux bœufs robustes qui tirent sa charrue ? Qui lui a donné le bois et le fer, le grain de blé et son germe vivant ? Qui a mis dans ce germe tant de germes et de grains nouveaux ? De qui vient la lumière du soleil qui réchauffe et vivifie tout ? Qui a envoyé la rosée et la pluie fécondes ? Qui a permis aux épis de croître et de mûrir, et enfin, qui a donné au paysan lui-même vie, force, sens, raison et jugement ?

11. Si vous méditez un peu cette image, ne vous apparaît-il pas clairement à quel point, en cultivant son champ, le paysan a peu œuvré et eu peu de mérite ? Tout bien considéré, il n'a presque rien fait - et pourtant, il dira peut-être : "Tout cela, je l'ai obtenu par mon travail !" En disant cela, il ne pense pas à Celui-là seul qui a tout fait dans son champ de blé ! Ne devrait-il pas plutôt confesser dans son cœur : "Seigneur, grand, bon et saint Père céleste, je Te rends grâce pour Ta sollicitude ! Car tout cela est et sera toujours Ton œuvre, et je n'ai été qu'un serviteur paresseux et parfaitement inutile !" ?

12. Et si c'est déjà là ce qu'il convient de dire d'une tâche matérielle, que devra donc dire l'homme que J'aurai aidé par tous les moyens à cultiver le champ de sa vie spirituelle, et qui, en vérité, n'aura rien eu à faire que croire en Moi et s'approprier Ma volonté divine, dont Je lui fais présent comme si elle lui appartenait tout à fait, quand elle est en vérité tout à fait Mienne ! Si cet homme en pleine possession de Ma volonté peut alors tout faire et accomplir tant de grandes œuvres, à qui en revient le principal mérite ? »

 

Publié dans FAIBLESSES DES HOMMES

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