GEJ4 Le Seigneur dévoile Judas

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GEJ4 C122

Le Seigneur dévoile Judas

 

1. A ces mots, tous regardent à nouveau par les yeux de la chair, et. emplis de l'étonnement de tout ce qu'ils ont vu et entendu, se mettent à Me louer à voix haute une demi-heure durant.

2. Tandis que tous faisaient clairement connaître par leurs louanges et leurs éloges qu'ils M'avaient désormais reconnu du plus profond de leur vie, Judas l'Iscariote vint à Moi et dit : « Seigneur, longtemps j’ai eu peine à croire : mais à présent, je crois moi aussi pleinement que Tu es véritablement Yahvé en personne, ou pour le moins Son véritable fils ! Mais il est encore une chose que je ne saisis pas en Toi, et voici quelle est cette chose :

3. Comment, en tant que Yahvé, et donc infini, as-Tu pu quitter cet infini qui est le Tien et Te contraindre à entrer dans cette forme tellement finie ? Et pour autant, l'espace infini est demeuré identique à ce qu'il était de toute éternité ! Pourtant, en tant que Yahvé, Tu es l'espace infini lui-même ! Comment celui-ci peut-il se maintenir dans son essence immuable et illimitée, et Toi qui es l'infini en personne dans cette étroite forme humaine ?!

4. Seigneur, c'est là une question fort importante ! Si Tu peux me donner là-dessus une lumière suffisante, je serai le plus zélé de tous Tes disciples, mais sinon, ce petit doute troublera toujours mon âme ! »

5. Je dis : « Comment se fait-il que tous y voient clair à présent, et que toi seul sois devenu aveugle ?! Crois-tu donc que cette enveloppe Me contient?! Le soleil, avec toute sa lumière agissante, est-il par hasard contenu tout entier au lieu d'où il agit ?! Comment pourrais-tu le voir, si sa lumière ne parvenait pas au-delà de la surface de son enveloppe extérieure ?!

6. Je ne suis que le point central éternel de Ma personne : mais de ce point, J'emplis pourtant immuablement et éternellement l'espace infini.

7. Je suis en tout lieu le JE ETERNEL mais ici, près de vous, Je suis au centre éternel de Mon être, à partir duquel l'infini tout entier se maintient éternellement et immuablement dans son étendue illimitée et infinie.

8. De toute éternité, Je demeurais en Mon centre inaccessible et dans la lumière inaccessible issue de Moi. Mais, pour l'amour des hommes de cette terre, il M'a plu de quitter Mon centre inaccessible et Ma lumière inaccessible, en sorte que, tout en demeurant dans ce même centre et cette même lumière qui, de toute éternité, étaient inaccessibles aux anges les plus élevés, Je suis venu sur cette terre et suis devenu parfaitement accessible de tous côtés même pour vous, les hommes, et que vous pouvez parfaitement supporter Ma lumière.

9. Mais lorsque nous avons quitté Sichar pour venir ici, en Galilée, et que nous nous sommes reposés dans l'après-midi sur une montagne, J'ai effectivement montré à plusieurs d'entre vous comment Ma volonté s'étendait jusqu'au soleil. Remets-toi cela en mémoire, et tu verras alors que Je suis et peux être partout chez Moi, parce que la volonté qui émane de Moi agit en tout lieu avec une égale puissance ! »

10. Judas l'Iscariote dit : « Je me souviens sans doute qu'à cet endroit, si ma mémoire est bonne, Tu as obscurci pendant quelques instants la lumière du soleil ! Ce n'est assurément pas une mince affaire : pourtant, on dit que les anciens mages de l'Égypte en étaient également capables - comment, c'est une autre question ! Il existe dans la grande nature bien des forces étranges et cachées : Tu les connais, mais les anciens mages les connaissaient aussi et les mettaient à leur service. Il est vrai qu'à notre connaissance, nul encore n'a accompli jusqu'ici des actions pareilles aux Tiennes !

11. Mais Tu n'es pas non plus sans connaître les méthodes du monde ! Car on parle tout de même beaucoup de l'habileté de Ton père Joseph et même de Ta mère Marie, qui était disciple de Siméon et d'Anne : et lorsqu'un jeune homme plein d'esprit a de tels parents, il peut sans doute faire son chemin. Cependant, ce n'est là de ma part qu'une idée purement mondaine : car je crois personnellement qu'en Toi demeure et agit pleinement l'esprit de Yahvé.

12. Et que ferais-je d'un Yahvé éternellement invisible, siégeant quelque part très loin par-delà toutes les étoiles dans Sa lumière inaccessible, ne Se montrant jamais à Ses créatures et ne faisant aucun miracle en dehors des miracles quotidiens habituels, qui pourraient aussi bien être accomplis par la nature elle-même ?! C-est pourquoi, du moins selon moi, Tu es le Yahvé qu'il nous faut, puisque Tu T'es montré à nos yeux, ouvertement et de façon très tangible, comme un maître accompli de toute la nature et de toutes les créatures par la parole et par les actes. Celui qui peut comme Toi rendre la vie aux morts, commander aux éléments et même faire naître de rien des ânes et des poissons tout neufs et, toujours à partir de rien, remplir les celliers du vieux Marc de pain et de vin, celui-là seul est pour moi un vrai Dieu, et tous les autres peuvent aller se faire pendre ! Ainsi, d'où que Te viennent Tes facultés proprement divines, Tu es pour moi un vrai Dieu, voilà tout ! Ai-je raison ou tort ?

13. Je ne suis pas tout à fait tombé sur la tête, comme le prétend mon frère Thomas. Je sais ce que je sais et ce que je dis : et si le frère Thomas continue à me prendre pour un ignorant ou un idiot, il se trompe sérieusement sur mon compte. Si je voulais discuter avec lui comme j'en suis capable, il ne saurait pas me répondre une fois sur mille ! Si je n'avais pas depuis longtemps déjà subodoré en Toi le vrai Yahvé, je serais depuis longtemps retourné à ma poterie ; mais comme je sais peut-être mieux que quiconque à qui j'ai affaire en Toi, je reste ici et délaisse un art pourtant lucratif, bien que je ne sois pas précisément non plus ennemi de l'or et du bel argent - mais je préfère Ton or et Ton argent spirituels !

14. Mais que le frère Thomas m'ait tout à l'heure murmuré à l'oreille, quand l'ange, selon Ta volonté, a fait voir le jour à une ânesse parfaitement saine, que ce miracle n'était survenu qu'à cause de moi, afin de me montrer par une image vivante ce que j'étais, je ne peux tout de même pas laisser passer cela ainsi ! Si Thomas s'estime plus sage que je ne lui parais l’être, qu'à cela ne tienne : mais qu'il me laisse en paix ! Car je ne le dérange en rien, et s'il me traite de voleur, à coup sûr, je ne lui ai encore jamais rien pris !

15. Pourtant, Tu nous as donné tout à l'heure une très belle leçon d'une sagesse parfaitement divine sur la maladie des âmes humaines, et Tu nous as démontré méthodiquement qu'il fallait avoir encore plus de patience avec l'âme malade qu'avec le corps malade d'un homme ! Pourquoi, quand il s'agit de moi qui puis aussi bien être encore une âme malade, le sage Thomas ne rappelle-t-il pas ces divines leçons à sa mémoire, quand bien même elles n'auraient pas trouvé place en sont cœur ?l Je ne prétends pas du tout qu'il me doive des excuses parce qu'il a plu à sa sagacité de me traiter d'âne - car je suis aussi humble qu'il estime l'être lui-même ! Mais je tenais à déclarer ici que si je suis sans doute un homme malade dans son âme, je n'envie pas pour autant un Thomas pour la belle santé de la sienne ! Je resterai donc son ami et son bon frère comme je l'ai toujours été mais je souhaiterais seulement qu'à l'avenir, il exerce son zèle de redresseur de torts sur d'autres que moi : car jusqu'à présent, je suis malgré tout encore ce qu'il est lui-même, à savoir un disciple tout comme lui appelé par Toi, mon Seigneur et mon Dieu ! »

16. Je dis : « Il est vrai qu'il n'est pas très louable à Mon Thomas de te prendre constamment pour cible de ses traits : cependant, Je sais aussi que lorsque cette ânesse qui est encore devant nous a été complètement achevée, tu as commencé par faire un mot d'esprit tout à fait intempestif, et c'est la raison précise pour laquelle Thomas t'a ainsi rendu la monnaie de ta pièce !

17. Dis-Moi donc pourquoi tu avais besoin de faire une telle remarque et de dire ce sont là tes propres mots que si cela continuait, tous Mes miracles allaient consister à fabriquer des ânes en parfaite santé ! Vois-tu, cette remarque était très méchante de ta part et méritait bien la repartie de Thomas ! Je ne te blâme pas de voir en Moi ton unique Dieu et Seigneur. Je te reproche seulement d'entretenir cette croyance et cette opinion beaucoup plus en paroles que dans ta vie intérieure.

18. Car à la vérité, tu Me tiens surtout pour un authentique sage à la manière des anciens Égyptiens et pour un mage très au fait de toutes les forces cachées de la nature et qui s'y entend, lorsqu'il a à traiter avec ces forces, à faire en sorte qu'elles ne refusent pas de le servir. Et cela, vois-tu, est très blâmable de ta part !

19. Ce que des centaines d'autres touchent du doigt comme la vérité la plus pure, tu ne sais que soulever un doute après l'autre à son propos et émettre ouvertement des assertions qui ne peuvent manquer de jeter un faux jour sur Moi aux yeux des plus faibles. N'as-tu pas, lorsque J'ai rendu la vie à plusieurs noyés parfaitement morts, déclaré aussitôt que le lieu même et la position des étoiles y avaient bien contribué, qu'il M'avait donc été facile d'accomplir tous ces miracles, et que Je n'aurais assurément pas si bien réussi ailleurs ! Que J'avais certes fait de grands miracles à Nazareth, à Capharnaüm, à Kis, à Jessaïra et même à Génésareth, mais qu'ils étaient loin d'être aussi nombreux qu'en cet endroit-là ? Mais si tu Me tiens très sérieusement pour ton unique Dieu et Seigneur, pourquoi donc Me suspectes-tu devant des étrangers ?! »

20. Judas l'Iscariote répond hardiment et résolument : « Il semble pourtant lorsqu'on considère d'un peu plus près le monde et la nature, que Dieu prend tout de même grand soin de toujours choisir un lieu favorable lorsque il veut montrer quoi que ce soit de spécial ! Si nous allons sur une très haute montagne, comme par exemple l'Ararat, nous n'y trouverons rien d'autre que la pierre nue, la neige et la glace. Pourquoi n'y pousse-t-il donc pas de raisins ou de figues, de pommes, de poires, de cerises ni de prunes ? Je crois que Yahvé n'a pas jugé cet endroit suffisamment favorable pour faire pousser là aussi ces douces merveilles ! Il semble donc bien que Yahvé Lui-même prenne bien garde à la nature favorable d'un lieu, sans quoi Il aurait certainement disposé sur l'Ararat aussi ces douces et nourrissantes merveilles.

21. Et je ne crois rien ôter à Ta divinité quand j'affirme que, pour accomplir un miracle, Tu juges toujours si un lieu est plus favorable qu'un autre, comme par exemple Nazareth, où Tu n'as pas précisément fait assaut de miracles. En tant que Yahvé, Tu pourrais facilement aussi transformer le grand désert d'Afrique en une terre fertile et florissante, si Tu trouvais que ce territoire s'y prête ! Mais puisque ce territoire est toujours un désert et que, selon toute probabilité, il le demeurera encore longtemps, je ne crois pas que Ta divinité en souffre si le grand désert du Sahara africain demeure encore longtemps ce qu'il est. Voilà mon opinion, même si le frère Thomas n'est peut-être pas tout à fait d'accord avec elle !

22. Sur un signe de Moi, Thomas s'avance et dit : « Tu aurais très bien fait de parler ainsi, si c'était également ce que tu ressens dans ton cœur et aussi ce que tu reconnais comme l'entière vérité ; mais il n'y a pas trace de cela en toi ! En ton for intérieur, tu crois toujours que le Seigneur est, premièrement, un savant éclectique qui s'y entend à extraire ce qu'il y a de plus sage des nombreuses doctrines qu'il connaît, et qui, deuxièmement, maîtrise parfaitement toutes les sortes de magie, si bien que, lorsque l'occasion est bonne et les conditions favorables, il ne peut échouer. Seulement, c'est de ta part une idée bien proche de Satan que de penser qu'un si grand mage, capable de soumettre à sa volonté les forces les plus cachées, est en définitive un Dieu authentique !

23. Il t'apparaît que le Seigneur Jésus de Nazareth correspond parfaitement à tes exigences, et tu n'éprouves pas autrement de scrupules à détrôner purement et simplement l'ancien Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob pour mettre à Sa place ton magicien ! Car qu'il faille considérer l'esprit de ce saint de Nazareth comme Celui-là même qui dicta autrefois Ses lois à nos pères sur le Sinaï au milieu des éclairs, tu n'en as pas en toi-même ne serait-ce que l'ombre de la moitié d'une idée.

24. Et comme tu en es si visiblement toujours au même point, je ne puis m'empêcher de t'admonester en toute occasion, chaque fois que tu cherches à te faire remarquer et que tu manifestes ton double langage méchant et traître car tout homme qui pense d'une façon et parle d'une autre trahit le caractère sacré de la vérité. C'est pourquoi tu devrais bien te laisser admonester et, à l'avenir, ne plus jamais parler tout à fait à l'inverse de ce que tu penses et ressens ! Car c'est là la manière des loups féroces qui s'avancent sous la peau des brebis afin de mieux faire tomber sous leur griffe mortelle le tendre et innocent agneau. Entends-moi bien ; car je vois très clair en toi, et ne te réprimande que lorsque tu parles à haute voix, parce que je vois bien alors que tu es en tout temps un menteur, puisque tu parles autrement que tu ne penses et ressens. Je ne suis certes pas ton ennemi en tant qu'âme malade mais pour ce qui est de la maladie elle-même, je suis bien son ennemi ! »

 

 

Publié dans JUDAS

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