GEJ7 Des éléments de la Création

Publié le par dons-spirituels.over-blog.com

GEJ7 C17
Des éléments de la Création

 

1. Comme tous les convives s'en étaient allés, notre ami Lazare posa à Raphaël cette question : « Dis-moi, homme-esprit empli de la gloire de Dieu, tu m’as dit tout à l'heure qu'il y avait dans l'air, flottant librement, une quantité incalculable d'éléments et de substances de toute sorte, qu'un esprit parfait pouvait, par sa sagesse et sa volonté, identifier et réunir pour les assembler en un corps solide. Et les exemples que tu m'as donnés m'ont certes grandement éclairé : cependant, une autre question tout à fait essentielle m'est venue à l'esprit, qui est celle-ci il se peut assurément, comme tu me l'as montré fort clairement en vérité, que les éléments et la matière de la Création soit présents dans l'atmosphère de cette terre : mais d'où viennent-ils à l'origine ? Comment peut-il s'en trouver une telle quantité et une telle diversité dans l'air de notre terre, et probablement une diversité plus grande encore dans celui des innombrables autres mondes que le Seigneur en personne, dans Sa grande bienveillance, m'a fait connaître comme à tous les autres disciples ? Explique-moi encore cela, veux-tu ? »

2. Raphaël : « Tiens, tiens ! Il est curieux que tu ne l'aies pas compris de toi-même ! Hors Dieu Lui-même, existe-t-il donc quelque chose qui ne soit pas issu de Lui ? Tout ce dont l'espace éternel et infini est empli n'est-il pas Sa pensée, Son idée, Sa sagesse, Sa volonté ?

3. Dans la totalité parfaitement illimitée et intarissable qui va d'éternité en éternité, Ses pensées sont véritablement les éléments, la substance première de tout ce qui, sur terre et dans les cieux, existe par la puissance éternelle et sans partage de la volonté divine. Or, même en Dieu, aucune pensée, aucune idée ne peut naître ni durer sans Sa volonté. Et c'est précisément parce que chaque pensée et chaque idée, étant née par Sa volonté de l'intelligence suprême de Dieu, recèle en elle, en tant qu'intelligence séparée, la part correspondante de volonté divine, que chacune de ces pensées isolées portant en elles la volonté de Dieu, et de même chacune de Ses grandes idées, ne peut pas plus avoir de fin que Dieu Lui-même, parce que, dans Sa conscience d'une lucidité absolue, Il ne peut jamais oublier une pensée une fois conçue, encore moins une idée conçue plus profondément encore. Et, parce qu'il est parfaitement impossible que Dieu oublie aucune de Ses pensées ou idées, même la plus petite pensée, même l'idée en apparence la plus insignifiante est à jamais indestructible sous sa forme première de création spirituelle.

4. Mais comme, en outre - ainsi que je l'ai déjà dit chaque pensée et chaque idée de Dieu, en tant qu'étincelle d'intelligence divine, porte nécessairement en elle une part de volonté divine sans laquelle elle n'eût jamais été conçue, chacune de ces pensées ou idées individuelles peut, soit seule, soit par l'association de plusieurs sages pensées - c'est-à-dire une idée -, en venir à exister durablement par elle-même à sa manière et dans son domaine, atteindre une certaine perfection dans ce qu'elle est, se multiplier à l'infini, et même, en s'associant intelligemment à d'autres éléments et substances, devenir plus évoluée et plus parfaite.

5. Ainsi, un soleil en formation n'est d'abord qu'un scintillement d'éther lumineux, la concentration d'innombrables idées et pensées de Dieu par l'effet de la part de volonté divine déposée tout exprès en elles. Grâce à cette volonté, elles ne cessent d'attirer à elles ce qui leur ressemble dans l'éther infini, et c'est ainsi que l'éther lumineux se contracte et acquiert peu à peu la densité de l'atmosphère de cette terre. Comme ce lent processus se poursuit, c'est l'eau qui apparaît ; à son tour, celle-ci, en se contractant, donne naissance au limon, à la glaise et à la pierre, donc à un sol déjà plus ferme.

6. Mais les éléments et substances d'origine spirituelle, toujours plus étroitement liés, commencent à ressentir le malaise de leur emprisonnement ; ils commencent à faire des efforts pour se libérer, et c'est ainsi que, surtout dans ses parties les plus solides et les plus pesantes, ce corps céleste commence à s'embraser. Cet embrasement des éléments et substances originellement libres et désormais opprimées déchire les parties solides du nouveau corps céleste ; souvent même, les parties internes jaillissent vers l'extérieur, tandis que l'extérieur, à l'inverse, est projeté dans les profondeurs, et ce n'est qu'au terme d'innombrables combats de cette sorte que le nouveau corps céleste commence à s'apaiser et à s'ordonner, et que les pensées et idées originelles de Dieu emprisonnées en lui trouvent une autre voie pour se libérer de leur grande oppression.

7. Bientôt apparaissent toutes sortes de plantes et d'animaux, et cela se poursuit jusqu'à l'homme, dans lequel un très grand nombre de pensées et d'idées premières de Dieu trouvent enfin la rédemption complète et la libération de l'ancien jugement. Alors seulement, les hommes reconnaissent en Dieu l'origine de toute existence et de toute vie et, devenus des créatures autonomes et parfaitement libres, du moins s'ils ont vécu selon Sa volonté reconnue, reviennent vers Lui.

8. Mais, dans ce retour spirituel parfaitement libre, il y a, entre les innombrables mondes infiniment divers, des différences tout aussi grandes qu'entre ces mondes eux-mêmes. Le retour le plus parfait vers Dieu n'est possible que de cette terre entre tous les mondes, parce que ce n'est qu'ici que tout homme, s'il le veut, peut devenir parfaitement semblable à Dieu dans son âme et en esprit : car, sur cette terre, celui qui aspire à Dieu arrivera jusqu'à Dieu. - Comprends-tu ces choses ? »

9. Lazare dit : « Je les comprends, certes, puisque le Seigneur m'a déjà donné sur la structure des mondes des notions fort complètes ; pourtant, il est encore bien des choses que je ne puis comprendre et sur lesquelles je voudrais t'interroger. »

10. Raphaël dit : « Oh, mais il en va de même pour moi, cher ami ! Car une infinité de choses sont encore cachées en Dieu que même nous, les plus grands et les plus purs esprits après Dieu, ne savons pas ; car pour les esprits bons et purs, Dieu en a en permanence une si grande réserve qu'il peut sans cesse les surprendre infiniment, et faire ainsi grandir sans cesse leur félicité. Aussi pourrait-il fort bien arriver que tu me poses une question et que je ne sache y répondre ! »

11. Lazare dit : « Oh, je veux bien te croire ; pourtant, je suis assuré que tu sauras fort bien répondre aux questions que mon entendement humain encore fort limité est capable de poser pour le moment !

12. Voici : j'ai lu naguère un vieux livre intitulé "Les Guerres de Yahvé", où il était question, dans une langue bien sûr fort mystique, de la chute des premiers anges créés.

13. Au commencement, c'est-à-dire bien sûr, fort longtemps avant la création d'un quelconque monde, Dieu aurait créé sept grands esprits correspondant aux sept esprits en Dieu. Il leur donna une grande puissance et une sagesse tout aussi grande, afin qu'ils fussent capables, à l'instar de Dieu, de créer eux-mêmes une infinité de plus petits esprits semblables à eux, et c'est ainsi que l'espace fut empli d'innombrables armées d'esprits.

14. Selon cet ancien écrit, le plus grand et le plus puissant de ces sept premiers esprits créés était à l'évidence Lucifer. Mais, fort de sa puissance et de sa grandeur, celui-ci se révolta et, non content d'égaler Dieu, voulut Lui être supérieur et régner. Dieu Se mit en colère et, Se saisissant du traître, le rejeta pour toujours dans le jugement. Mais les six autres grands esprits avec leurs innombrables esprits subordonnés demeurèrent près de Dieu, ne servant que Lui seul d'éternité en éternité, tandis que les esprits subordonnés à Lucifer devenaient avec lui les mauvais démons réprouvés par Dieu et, brûlant au feu éternel de la colère de Dieu, devaient subir éternellement les pires tourments sans le moindre apaisement. - Toi qui es à coup sûr l'un de ces premiers anges de Dieu, qu'as-tu à dire là-dessus ? »

 

 

Publié dans PHENOMENES NATURELS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article