GEJ6 De la nature des mauvais esprits

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GEJ6 C71
De la nature des mauvais esprits

 

1. Cependant, l'aubergiste Me demandait pourquoi les esprits, dans la colonne de fumée qui nous était apparue, avaient dit que Je ne devais pas les tourmenter avant leur heure.

2. Je lui répondis : « Vois-tu, tous les esprits renégats considèrent comme une torture d'être rappelés à l'obéissance en Dieu ; car l'orgueil veut régner et commander seul, et ne connaît donc pas l'obéissance. Quant à ceux-ci, ils voulaient dire qu'ils n'étaient pas depuis assez longtemps dans le monde des esprits pour devoir déjà se montrer soumis à Ma volonté divine. Ils eussent préféré pouvoir demeurer une éternité entière dans leur joie mauvaise et vengeresse, et tout esprit qui les exhorte à l'ordre et à l'obéissance, ou bien souvent les y contraint, est pour eux un ennemi et un persécuteur !

3. C'est pourquoi Je les ai aussitôt menacés, et, bien que de fort mauvais gré, ils ont dû M'obéir. Mais cela ne change rien pour ces esprits qui sont dans le jugement, et donc dans la mort, parce que leur liberté entêtée n'est pas une vraie liberté, mais bien une prison et un terrible jugement dont ils ne pourront être délivrés que très progressivement, par une volonté plus puissante que la leur, qui se saisira d'eux et les forcera à bien agir.

4. Ils sont pareils à ces dormeurs qui, bercés par un doux songe, se voient rois ou princes et, dans leur rêve, disent mille sottises et, souvent, se fatiguent fort. Chacun sait que ces sortes de rêves ne sont guère bénéfiques à la santé d'un homme, et qu'il vaut mieux éveiller ces songe-creux du matin. Mais quand ceux qui ne dorment pas éveillent un tel dormeur, quelles ne sont pas sa colère et sa fureur ! Cependant, à la longue, il s'éveille tout à fait, et il est alors bien heureux d'avoir été tiré de son sommeil abrutissant. Ce réveil le prive certes de sa belle principauté, et, de la condition de roi, il retombe à celle d'homme ordinaire ; mais c'est précisément par là qu'il connaît clairement tout ce qu'était sa royauté : un vain songe de malade fiévreux.

5. Il en va de même pour ces esprits, avec cette différence qu'ils passent souvent dans leurs rêves un temps considérable, et que, même après tout ce temps, il demeure bien difficile de les éveiller !

6. Et c'est dans un rêve comparable que se trouvent tous les aventuriers mondains de cette terre, fort bien représentés parmi toutes les sortes d'êtres humains ! Ils se trouvent très heureux ainsi, et malheur à celui qui oserait les éveiller, par la parole ou par les actes, à la rigueur de cette vie ! Mais il arrive parfois que l'on puisse éveiller tel ou tel dans cette multitude, et alors, celui-là se réjouira fort, parce que, dans cet état d'éveil de l'esprit, il reconnaîtra enfin et commencera peu à peu à comprendre dans quel péril l'avait mis l'aveugle sommeil des sens.

7. C'est pourquoi vous pouvez toujours chercher s'il y a moyen d'éveiller quelqu'un de ces hommes étourdis par leurs sens. S'il est possible de l'éveiller, faites-le, et cela vous sera du plus grand profit, car il pourra ensuite agir sur ses pareils bien plus efficacement que Je ne le ferais ; mais s'il ne veut pas être éveillé, laissez dormir cet âne paresseux ! Pour de tels dormeurs, d'autres moyens seront nécessaires, qui sont les maladies de toute sorte, la guerre, la famine et la peste. - Comprenez-vous cela ? »

8. L'aubergiste dit : « Oh, oui, Seigneur et Maître, il en est bien ainsi et ne saurait en être autrement ! Mais la question de ces dormeurs n'en est pas moins affligeante, parce qu'enfin, si Dieu doit envoyer aux hommes tous ces fléaux, il faudra bien que l'innocent souffre avec les nombreux coupables. »

9. Je dis : « Mais alors, il souffre en homme éveillé au milieu de tous ces dormeurs, et il n'y perd donc pas grand-chose. Car est-il vraiment agréable de se trouver seul éveillé dans une chambre remplie de dormeurs silencieux ? »

10. L'aubergiste dit : « Oui, oui, c'est bien vrai - ce doit être un véritable tourment, pour un homme sage, de n'avoir autour de lui que des fous, des aveugles et des muets avec qui il ne pourra jamais échanger une parole sensée ! Et dans ce cas, en vérité, une souffrance qui mène à une amélioration vaut mieux qu'une souffrance qui ne mène visiblement à rien. Ah, Seigneur, je ne saurais dire à quel point je suis heureux d'être en Ta présence toute divine ! Je ne pourrai jamais Te laisser repartir sans moi de cette maison ; car sans Toi, tout me semblerait désormais étranger et inquiétant en ce monde ! Mais j'aimerais savoir encore une chose : quelle était donc la profondeur de ce trou, selon les mesures terrestres ? »

 11. Je dis : « Elle était très grande près de mille aunes. »

 

 

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