GEJ6 Le terrain effondré

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GEJ6 C70
Le terrain effondré

 

1. L'aubergiste dit : « Il y aurait bien une chose ; mais, Seigneur, elle me paraît presque trop insignifiante pour que l'on T'importune avec cela ! »

2. Je dis : « Parle donc : car rien n'est trop insignifiant pour Moi en ce monde ! »

3. L'aubergiste dit : « Soit ! Puisque Tu as la bienveillance de m'écouter, voici : outre cette maison, je possède, non loin d'ici, une grosse ferme où je garde les meilleures de mes génisses et de mes brebis, et il y a là aussi plusieurs fidèles serviteurs et servantes. Dans le grand enclos, où pousse une très belle herbe, une grande pièce de terre de près d'un quart d'arpent s'est enfoncée, il y a environ deux lunes, au point que tout cet endroit n'est plus qu'un trou si profond qu'on ne peut le sonder, pas plus que l'on ne saurait dire si d'autres parties du terrain ne risquent pas encore de s'enfoncer bientôt.

4. Un vieil homme assez au fait de ces choses m'a demandé si les bêtes venaient auprès du trou. Et je lui ai répondu la vérité telle qu'elle est : j'ai fait mener vers ce grand trou quelques brebis et génisses ; mais, plus elles s'en approchaient, plus elles regimbaient, et, quand elles n'en furent plus qu'à une bonne dizaine de pas, elles prirent brusquement la fuite. Les chèvres elles-mêmes refusent de s'en approcher, elles qui, d'ordinaire, escaladent tout à leur aise et sans frayeur les plus hauts rochers. Le savant homme me dit alors que cela était un signe sûr de ce que le terrain s'effondrerait davantage. C'est pourquoi je Te demande à présent ce qu'il en est de cette affaire assurément très fâcheuse pour le propriétaire que je suis : à quoi dois-je encore m'attendre, et n'y aurait-il pas quelque moyen de remédier à ce mal ? »

5. Je dis : « Allons donc voir ce qu'a produit la malice des esprits grossiers de la terre, qui ont fait cela sous l'impulsion d'autres esprits, ceux des morts qui sont devenus tes ennemis quand tu as acquis cette ferme, parce qu'elle avait fait l'objet d'une saisie à cause de grosses dettes impayées ! Aussi, sortons, et allons voir ce qu'il en est. »

6. Nous nous levâmes sans tarder et prîmes le chemin de la ferme fatale, qui était à une petite demi-heure de marche. Nous arrivâmes donc bientôt auprès du trou, qui était véritablement fort inquiétant. Hors Moi et l'aubergiste, nul n'osa se tenir sur le bord, et les vingt nouveaux disciples se mirent à trembler du plus loin qu'ils le virent ; car c'était véritablement là une vision d'horreur. L'aubergiste dit qu'il ne l'avait lui-même jamais approché de si près, et qu'il ne voyait qu'à présent son insondable profondeur.

7. Et Je lui dis : « Va Me chercher une très grosse pierre, que Je voie s'il est possible de combler ce trou. »

8. L'aubergiste s'en fut et Me rapporta une pierre d'un poids de dix livres au moins. Je pris la pierre et la précipitai avec force dans le trou. Et bientôt s'éleva du trou une grande colonne de fumée, d'où s'exhalait une forte odeur de soufre.

9. Et Je menaçai cette fumée en disant « Mauvais esprits, Je vous ordonne, Moi, le Seigneur, de combler à l'instant ce trou, maintenant et pour toujours !»

10. Alors, on entendit des voix dans la fumée s'écrier : « Jésus de Nazareth, fils du Dieu vivant, nous Te connaissons ! Pourquoi donc es-Tu venu nous tourmenter avant notre heure ? Nous sommes oppressés ici et voulions seulement respirer un peu. Pourquoi ne nous accordes-Tu pas cette liberté ? Nous avons subi une grande injustice qui a tué nos corps. Nous avons tout perdu. Pourquoi l'acheteur ne devrait-il pas perdre un peu à son tour ? Dans notre terrifiant abîme, nous avons besoin de ce lopin de terre. Pourquoi ne pouvons-nous le posséder »

11. Je dis : « Faites ce que Je vous ai ordonné, sans quoi ce pourrait être pire ! »

12. Alors, la fumée rentra sous terre, et des vociférations et des grondements s'élevèrent avec violence des profondeurs du trou. Mais cela ne dura pas : on vit bientôt la terre qui s'était enfoncée remonter peu à peu, et, au bout d'une petite heure, le trou était si bien comblé qu'il était impossible de s'apercevoir que cette partie du terrain avait pu un jour s'effondrer.

13. Et Je dis à tous les disciples, anciens et nouveaux : « O hommes pusillanimes, venez donc maintenant marcher sur ce sol remonté des profondeurs de la terre, et connaissez que rien ne peut résister à la puissance de la volonté divine ! »

14. Alors, ils vinrent tous et se convainquirent pleinement que rien ne pouvait défier la puissance de Ma volonté.

 

Publié dans PHENOMENES NATURELS

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