GEJ11 Mucius pose trois questions essentielles

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GEJ11 C9
Mucius pose trois questions essentielles. Le Seigneur lui répond

 

1. Quand le repas fut achevé, l'aubergiste Mucius Me dit : « Seigneur et Maître, je désire fort Te poser quelques questions qui me tiennent à cœur depuis notre conversation d'hier. Il n'y a plus de Pharisiens pour nous espionner, et l'on peut donc questionner et répondre sans se gêner. Me permets-Tu, ô Seigneur, de Te demander une réponse à mes questions ? »

2. Je dis : « Pose-les donc, et que la présence de Phoikas ne te gêne en rien car il faut qu'il fasse lui aussi connaissance avec le royaume de la vraie vie, et qu'il soit ainsi récompensé d'avoir mis de côté ses affaires terrestres pour suivre son cœur, ayant seulement pressenti qu'ici soufflait le pur esprit de la vérité.

3. Je te le dis, Phoikas, en faisant cela, tu as fait du bien à Mon cœur, et tu t'es ainsi engagé sur le chemin qui mène au salut éternel.

4. Mais pose donc ta question sans plus de façons, Mon cher Mucius, afin que l'on puisse te faire une bonne réponse. »

5. Mucius : « Puisque Tu me le permets, Seigneur et Maître, explique-Moi, je T'en prie, pourquoi nous vivons, nous, les hommes, ce qu'il advient de nous après notre mort, et quelle est la meilleure façon pour nous d'apprendre tout ce qu'il faut savoir pour la vie.

6. Tu m'as dit hier que la vraie connaissance s'éveillait d'elle-même dans le cœur de l'homme par l'observation de Tes deux commandements, que Ton disciple m'a ensuite exposés plus en détail - mais le comment de tout cela reste encore très confus, et c'est pourquoi je Te prie de n'éclairer là dessus. »

7. Je dis à l'aubergiste : « Mon cher Mucius, les trois questions que tu poses résument très précisément toute la sagesse du ciel, et les raisons de Ma mission sur cette terre. J'ai beau en avoir déjà beaucoup dit là-dessus, on ne répétera jamais trop cette leçon fondamentale, car il faut que le cœur spirituel de l'homme accueille pleinement ces vérités éternelles, les assimile bien et fasse d'elles sa propre chair et son propre sang. A cause de Phoikas et de toi même, qui n'êtes pas encore familiers avec Ma doctrine, mais aussi pour les Miens, qui, bien qu'ils soient depuis longtemps avec Moi, ne sont pas encore allés jusqu'au bout de toute vérité. Je vais donc répondre en détail à tes questions. Aussi, écoutez-Moi bien !

8. L'homme vit pour deux sortes de raisons, qu'il doit réunir en lui comme leur intermédiaire : d'une part, en tant que clé de voûte de la création matérielle et extérieure, dont il est réputé être le couronnement, d'autre part en tant que point d'origine du monde purement spirituel, qui a atteint avec lui le premier échelon d'une conscience de soi parfaitement libre. Ainsi donc, il est à un bout le commencement, à l'autre bout la fin d'une chaîne, et il doit trouver en lui-même, en se développant librement et en menant l'existence qui convient, le maillon qui lui permettra de relier ces deux parties de la chaîne. Mais Je vais vous expliquer cela plus clairement.

9. Depuis les plus petites créatures, toute la vie constitue une suite d'échelons qui vont en progressant, c'est-à-dire que chacun complète celui qui l'a précédé et lui apporte de nouveaux perfectionnements, développant ainsi une intelligence toujours plus grande.

10. Voyez comme il existe, chez les animaux, des espèces inférieures qui semblent n'avoir d'autre but que de maintenir leur corps en vie et de se nourrir des autres ! Lorsqu'un ennemi survient, elles se soumettent stoïquement à leur destin et ne se défendent pas, ce dont elles sont d'ailleurs incapables ; c'est le cas de bien des insectes et petits amphibiens.

11. Mais, un peu au-dessus, l'on trouve déjà des animaux d'une intelligence assez développée pour être davantage conscients des dangers qui les menacent et savoir se ménager une retraite par toutes sortes de moyens, parfois fort subtils.

12. Chez les animaux encore un peu plus évolués, cette qualité est encore plus développée, et c'est ainsi qu'ils sont pourvus d'armes appropriées, telles que griffes et dents aiguës, qui leur permettent à la fois de se débarrasser de leurs ennemis et d'être eux-mêmes les ennemis d'autres sortes d'animaux. Il en résulte une lutte des uns contre les autres, où l'astuce et la ruse servent assurément à tuer les corps, nais aussi à faire progresser l'intelligence, et le caractère qui se développe ainsi peu à peu prend des formes toujours plus variées à mesure que l'on monte les degrés de la vie animale.

13. A partir d'un certain degré dans cette progression, les animaux deviennent enclins à s'allier à l'homme, qui les appellera dès lors animaux domestiques. Ces animaux-là sont, comme vous dites, plus policés, ou plus dociles. Ils peuvent acquérir une très grande intelligence et être éduqués, ce qui, d'une certaine manière, les rapproche de l'homme, non par leur aspect extérieur, sans doute, mais par certaines particularités du caractère. Vous observez souvent, chez ces animaux, des actes tout à fait surprenants, où la réflexion et un certain jugement paraissent si visiblement que vous dites avec étonnement : il ne lui manque que la parole ! Voyez-vous, de tels animaux sont ceux qui n'ont plus qu'un pas à faire dans l'évolution de l'esprit pour parvenir à l'homme, de la même façon qu'il ne reste à un petit enfant immature qu'à franchir le pas des ans pour devenir un homme plein de raison. Mais l'animal ne peut atteindre ce but, parce que la forme de son âme est encore imparfaite, tandis que l'enfant, même s'il semble souvent plus stupide et plus maladroit, a déjà présente en lui une forme psychique capable d'évoluer, tout comme le grain de blé a en lui l'image de la plante à venir. »

Publié dans MISSION DE L'HOMME

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