GEJ7 Du vrai jeûne et de la vraie prière

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GEJ7 C85
Du vrai jeûne et de la vraie prière

 

1. Comme les nombreux publicains nous avaient quittés après le repas du matin, il y avait naturellement beaucoup de place dans la salle, et c'est ainsi que quelques-uns des jeunes esclaves, parmi les plus âgés et les plus sérieux, purent prendre place avec nous et manger en notre compagnie. Ils furent ainsi trente à manger avec nous, et il leur fut accordé d'entendre et même de parler notre langue, afin qu'ils comprissent un peu. Pour eux-mêmes et pour leurs compagnons, ce dont nous nous entretiendrions.

2. Nous mangions et buvions donc tout à notre aise, et, comme le vin déliait de plus en plus les langues, les Juifs grecs que nous connaissons bien commencèrent à discuter entre eux du commandement juif du jeûne, l'un d'eux faisant cette remarque : « Depuis Moïse, les Juifs ont dans l'année des jours et même des semaines entières où ils doivent jeûner. Les prophètes devaient beaucoup jeûner, parce que cela rendait leur chair moins exigeante et leur ouvrait l'esprit. De même, les clairvoyants devaient jeûner beaucoup et souvent pour avoir des rêves lucides et des visions. Ceux qui voulaient obtenir de Dieu une grâce particulière devaient faire devant Dieu le vœu de jeûner et de prier un temps déterminé afin que Dieu les exauçât, et l'Écriture nous apprend que ceux qui respectaient ce vœu fait devant Dieu obtenaient toujours la grâce demandée.

3. Mais dans ce monde nouveau qui est désormais le nôtre, il n'est plus question de jeûne. Il semble que notre Seigneur et Maître veuille abolir tout à fait l'ancien commandement du jeûne, de même que la coutume des vœux. Car il y a déjà un certain temps que nous sommes sans cesse près de Lui, et nous avons entendu bien des enseignements divins et L'avons vu faire bien des miracles : mais Il n'a encore jamais fait mention particulière de l'ancien commandement du jeûne, et, en tant que disciples de longue date, nous n'avons jamais jeûné, et pas spécialement prié non plus. Il serait donc bon qu'Il nous dise Lui-même ce que nous devons penser de l'ancien commandement du jeûne. »

4. L'un d'entre eux Me posa donc cette question.

5. Et Je le regardai et répondis « J'en ai déjà parlé en une occasion favorable, mais comme bien d'autres choses - vous l'avez oublié, et c'est pourquoi Je vous le redis : Je n'ai pas aboli l'ancien commandement du jeûne. Celui qui jeûne dans un bon état d'esprit ne fait assurément rien de mal - car jeûner et prier Dieu de la bonne façon rend l'âme plus libre et plus spirituelle mais il ne suffit pas de jeûner et de prier pour trouver le salut : pour cela, il faut croire en Moi et faire la volonté du Père céleste telle que Je vous l'ai déjà annoncée et vous l'annonce encore. Et cela, vous pouvez aussi le faire sans jeûner ni vous abstenir de certaines nourritures et boissons.

6. Celui qui, possédant un superflu, pratique la vraie charité, celui-là jeûne véritablement, et ce jeûne est agréable à Dieu et utile pour la vie éternelle. Celui qui a beaucoup, qu'il donne beaucoup, et celui qui a peu, qu'il partage ce peu avec de plus pauvres que lui, et il amassera ainsi les trésors du ciel. Car, pour faire son salut, mieux vaut donner que recevoir.

7. Celui qui veut jeûner véritablement et utilement pour la vie éternelle de l'âme doit s'abstenir de pécher, pour l'amour de Dieu et du prochain : car les péchés alourdissent l'âme, qui s'élèvera difficilement vers Dieu.

8. Et celui qui, à l'instar des Pharisiens et autres riches, pratique la gloutonnerie et l'ivrognerie et reste sourd à la voix des pauvres, celui-là pèche contre le commandement du jeûne, de même que les adultères et les fornicateurs.

9. Si la chair opulente d'une jeune fille, ou même de la femme d'un autre, t'attire et te séduit, détourne les yeux et abstiens-toi de toute concupiscence, et ce sera un jeûne authentique.

10. Si quelqu'un t'offense et te met en colère, pardonne-lui : passe outre et réconcilie-toi avec lui, et cela vaudra un jeûne.

11. Si tu fais le bien à celui qui t'a fait du mal et bénis celui qui te maudit, c'est un véritable jeûne.

12. Ce qui entre par la bouche pour nourrir et fortifier le corps ne rend pas l'homme impur : mais, bien souvent, ce qui sort de la bouche, comme la médisance, la calomnie, les propos orduriers, la diffamation, les jurons, les faux témoignages et tout ce qui est mensonge et blasphème, tout cela rend l'homme impur, et c'est celui qui fait de telles choses qui rompt le véritable jeûne.

13. Car le véritable jeûne consiste à faire abnégation de soi-même en toute chose, à supporter avec patience le fardeau que l'on a reçu et à Me suivre : car Je suis Moi-même doux et patient de tout Mon cœur.

14. Peu importe que l'homme mange ceci ou cela pour apaiser sa faim : il doit seulement veiller à ce que sa nourriture soit bonne à manger et non souillée. Si vous voulez vivre longtemps et en bonne santé, soyez particulièrement prudents lorsque vous mangez de la viande. La chair des animaux non saignés n'est guère favorable à la santé de l'homme, parce qu'elle suscite de mauvais esprits dans les nerfs : quant à la chair des animaux dits impurs. elle n'est bonne à manger que lorsqu'elle est préparée comme Je vous l'ai indiqué.

15. Quand vous parcourrez le monde en Mon nom et visiterez. toutes sortes de peuples, mangez ce qu'on vous offrira. Mais ne mangez ni ne buvez jamais au-delà de la juste mesure, et c'est ainsi que vous observerez le vrai jeûne ; tout le reste n'est de la part des hommes que superstition et ignorance, dont ils seront délivrés quand ils le voudront eux-mêmes.

16. Quant à façon dont les Juifs prient, non seulement elle n'a aucune valeur devant Dieu, mais c'est pour Lui une abomination. Que peuvent faire à un Dieu très sage ces interminables marmottements, surtout lorsqu'il faut les payer à certains qui, sous prétexte que leur prière seule serait efficace, ont le privilège de prier pour les autres ?! Je vous le dis : mille de ces marmotteurs pourraient adresser pendant mille ans à Dieu de semblables prières que Dieu ne les entendrait pas plus que les criailleries d'un âne affamé : car de telles prières ne valent pas plus que les coassements sans rime ni raison des grenouilles dans un marais.

17. Dieu, en tant qu'esprit, possède la sagesse suprême et la raison la plus lucide, Il est Lui-même la vérité éternelle. Ainsi, qui veut prier Dieu efficacement doit prier en esprit et en toute vérité. Et seul prie Dieu en esprit et en toute vérité celui qui se retire dans le secret de son cœur pour L'adorer et L'implorer en silence. Dieu, qui sonde les reins et les cœurs de tous les hommes, regardera d'autant plus dans vos cœurs, et, quand vous prierez ainsi en esprit et en vérité, Il saura bien le reconnaître et vous accordera ce que vous demandez.

18. Cependant, la prière la plus authentique consiste à observer les commandements de Dieu et, par amour, à suivre Sa volonté. Celui qui prie ainsi prie véritablement et sans cesse. Ainsi les anges du ciel de Dieu prient-ils sans relâche, eux qui font sans cesse Sa volonté.

19. Dieu ne veut pas être adoré, honoré et loué par des psaumes, des harpes, des cymbales et des trompettes, mais par votre inlassable activité en accord avec Sa parole et Sa volonté.

20. Vous prierez aussi véritablement et offrirez à Dieu une vraie louange en contemplant Ses œuvres et en cherchant sans cesse à y reconnaître Son amour et Sa sagesse, afin de faire grandir en vous l'amour de Dieu et de devenir vous-mêmes toujours plus sages ; mais toutes les autres choses que vous aviez coutume jusqu'ici d'appeler prière sont parfaitement vaines et sans valeur devant Dieu.

21. Vous savez à présent ce que veulent vraiment dire le jeûne et la prière, aussi, ne demandez plus pourquoi, selon Ma doctrine, nous ne jeûnons ni ne prions plus, Mes disciples et Moi, à la manière aveugle des Juifs et des Pharisiens. Nous jeûnons et prions sans relâche en esprit et en vérité, et il est donc parfaitement inepte de Me demander pourquoi nous avons cessé de prier et de jeûner selon votre ancienne manière, qui ne valait rien.

22. Quant à Mes disciples, aussi longtemps que Je serai parmi eux et près d'eux comme un vrai fiancé de leurs âmes, ils ne devront pas jeûner : leurs estomacs jeûneront bien assez tôt quand Je ne serai plus parmi eux et que l'indifférence des hommes ne leur donnera plus grand-chose à manger, souvent même rien. Mais, tant qu'ils seront avec Moi, ils ne devront pas souffrir de la faim ni de la soif. - Avez-vous tous bien compris ? »

23. Tous dirent : « Grâce Te soit rendue, ô Seigneur et Maître, pour cette sage leçon, que nous avons tous bien comprise. Que Ton nom soit vénéré et sanctifié ! »

24. Je leur dis : « Faites donc cela, et vous vivrez ! Et à présent, mangez et buvez, afin de fortifier vos membres. »

25. Et tous se remirent à boire et à manger de bon appétit.

Publié dans JEUNE ET PRIERE

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